Pourquoi écrire ?
Tous auteurs ?
Il parait que nous sommes des centaines de milliers à écrire et je ne parle pas des professionnels (écrivains, journalistes…) dont l’écriture est leur gagne-pain, mais plutôt de ces milliers d’auteurs inconnus (dont je fais partie !) qui écrivent presque en cachette et possèdent le fameux manuscrit de fond de tiroir. Est-ce qu’on a des manuscrits dans nos tiroirs comme des cadavres dans nos placards ? Mystère. Il semble qu’il y ait ceux qui écrivent et ceux qui n’écrivent pas une logique un peu binaire, n’est-ce pas ? Mais alors, où se situe la différence ? Les écrivaillons se ressemblent-ils et puisent-ils au même endroit leur envie d’écrire ?
Faisons un petit tour d’horizon des motivations qui nous poussent à écrire.
Se libérer.
L’écriture est un acte intime, on ne le dira jamais assez : on est jamais aussi près de nous-mêmes lorsqu’on écrit. C’est une activité intellectuelle et notre intellect aime copiner avec notre esprit. C’est pourquoi certains en ont fait un outil thérapeutique. Certains peuvent même entrevoir votre personnalité dans votre écriture et vos écrits, car on met toujours beaucoup de soi lorsqu’on prend la plume (c’est une métaphore, on sait qu’aujourd’hui on préfère tapoter nos tapuscrits (sic)). Écrire pour se libérer, écrire pour fuir, écrire pour se déguiser et incarner ce que l’on n’est pas. Les auteurs seraient-ils donc que des névrosés qui ont besoin de vider sur le papier le contenu de leurs angoisses. À lire certains écrivains, on pourrait le penser ! Je crois que je consacrerai mon prochain article au lien tenu qui semble exister entre folie et littérature.
Transmettre.
Cela peut passer pour une platitude, mais si on écrit c’est qu’on espère être lu. Nos journaux intimes, même si l’on s’en défend, sont destinés à un autre fantasmé : celui qui pourra nous comprendre, nous aimer peut-être. Si je débite mes mots ici, ce n’est quand même pas pour mon propre plaisir ! Quoique (Je vous invite à garder cette réflexion pour le prochain paragraphe !)... Un spectacle après tout, ne peut se jouer en l'absence de spectateurs.
Briller ?
La question de l’égo des auteurs se pose alors. L’auteur ne serait-il pas une personne un peu narcissique ? Drôle de position que celui qui écrit affirmant ainsi que ce qu’il voudrait dire mérite d’être lu. Qui écrit ? Les plus bavards ? Ceux qui ont le plus vécu et pour qui l’expérience pèse et les fait pencher vers la feuille ? Surement. Il est bien connu que les gens heureux, ceux qui ont la vie tranquille, n’ont pas d’histoires. Les écrivains de fiction sont les pires, des mégalomanes de la pire espèce qui se prennent pour des démiurges et créent des univers de papier abasourdis qu’ils sont par leur toute-puissance.
Il existe surement plein d’autres raisons de noircir le papier et elles sont toutes bonnes si elles nous appartiennent. Et vous, pourquoi écrivez-vous ?
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