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J'entame une nouvelle rubrique et j'y ajoute d'entrée une confession de circonstances: je ne suis pas un "auteur-entrepreneur" (les Américains disent authorpreneur, j'ai bien tenté le auteurpreneur, mais ça ne sonnait pas si bien...). C'est dit.
J'ai une vision assez romanesque de l'écriture, un rapport romantique aux livres qui me renvoie toujours à quelques images poétiques, des clichés un peu moisis que j'adore; j'écris des livres, je me préoccupe assez peu de les vendre... C'est beau, c'est noble, ce serait tout à fait acceptable si dans mon rêve d'écriture, je n'avais pas enchâssé l'idée saugrenue d'en faire un jour mon métier...


Vendre des livres. Il serait temps d'y penser. Ce ne serait pas idiot, ne serait-ce que pour combler le déficit abyssal créé après 10 années de recherches pour se faire publier. Il me fallait une imprimante qui envoie du papier-minute, je n’avais pas de relieuse (et je trouve ça tellement chic les fournitures de bureau...) puis, il faut bien l'avouer, j'avais besoin de babioles à poser chez moi, pour que le visiteur puisse facilement identifier quel est mon rêve et ma quête d'une vie (j'ai enfin trouvé mon Underwood qui a 3 fois mon âge ! )...


De ce point de vue-là, je suis le hippie des lettres, plusieurs lignes accrochées à mes tripes, j'attends allongé sur l'herbe que quelques lecteurs (nécessairement avisés), veuillent bien me lire, je paresse, je suis nonchalant, j'aime les livres, les écrire, les vivre, être un auteur, quoi d'autre ?


Soyons honnêtes, même si je l'ai cru, je n'ai jamais entrepris grand-chose pour obtenir plus de lecteurs, faire plus de ventes, je ne suis pas l'ami du signe plus... C'est normal, la littérature, c'est pour moi l'antithèse des maths (je déteste les maths), je me méfie des chiffres et des calculs quels qu’ils soient. Je suis un sensitif, un sensible, un naïf, je crois à des choses amusantes: la chance, le destin, le talent... L'auteur-rêveur que je suis, doit se réveiller, si le réveil est difficile je n'aurais qu'à lui rappeler qu'en plus de 10 ans, il n'a gagné que quelques dizaines euros... de ma place au soleil, je n’en connais pas un rayon donc...


Pour bien faire, il faudrait consacrer autant de temps à écrire un livre qu'à le vendre, dit-on. Mon dernier livre, la revanche des timides m'a pris environ 3 mois... c'est donc le temps que je vais consacrer à compter d'aujourd'hui à la vente de ce livre... Une expérience que je ne manquerai pas de vous faire partager... après tout, il existe peut-être d'autres écrivains-rêveurs...
Si cela fonctionne, chiffres à l'appui, mon témoignage sera d'autant plus utile qu'il sera probant, car je suis et resterais un auteur-rêveur... D'ailleurs, je ne manquerais pas de vous vendre un prochain livre "Itinéraire d'un écrivain-rêveur devenu écrivain-entrepreneur", j’aurais alors tout compris, peut-être...

À bientôt